Nicolas
Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 05/12/2007
| Sujet: CNE Paris Dim 29 Mar - 23:08 | |
| - Citation :
- Nouvel appel de la coordination étudiante à "radicaliser" le mouvement
La coordination nationale étudiante (CNE), réunie ce week-end à Paris, a lancé un nouvel appel à la "radicalisation" du mouvement contre la réforme des universités et les décrets en préparation et a proposé "une journée d'action interprofessionnelle" le 7 avril.
Dans un communiqué publié dimanche en fin d'après-midi à l'issue de leur sixième réunion dans des locaux de l'Université de Paris I Tolbiac, les délégués de 39 universités (sur 83) ont "réaffirmé que la CNE est la seule et unique instance légitime pour représenter le mouvement étudiant dans son ensemble".
La CNE, qui s'était réunie le week-end dernier à Strasbourg, entend "amplifier la grève" dans les universités et "l'étendre à d'autres secteurs de la maternelle à l'université" en appelant "aux manifestations communes de la maternelle à l'université" du jeudi 2 et du mercredi 8 avril.
La coordination souhaite "construire à la base partout un front unitaire réunissant étudiants, lycéens, salariés, précaires, chômeurs" dans le but de réaliser "une véritable convergence des luttes" et propose "une journée d'action interprofessionnelle" le mardi 7 avril.
La CNE "exige" de nouveau "l'abrogation de la LRU" et "le retrait des décrets qui en découlent (Plan Campus, Plan réussite en licence, réforme de la masterisation de la formation des personnels éducatifs, réforme du financement des universités sur des critères de performance, réforme du statut des enseignants-chercheurs).
La prochaine CNE se tiendra à Orléans le samedi 4 et dimanche 5 avril. - Citation :
- lettre ouverte des porte-parole de la coordination nationale des universités aux confédérations syndicales
Depuis le 2 février, voire avant pour certaines d'entre elles, les universités sont en grève. Chaque semaine, la communauté universitaire manifeste dans la rue sa colère et témoigne de son unité. Ce mouvement rassemble depuis son origine un front extrêmement large, fédérant les étudiants, toutes les catégories de personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche, issus de sensibilités et de tendances très diverses; cela répond à l'attaque brutale et frontale du gouvernement contre l?université publique et autonome que nous aimons.
À ce mouvement de colère sans précédent, les ministres concernés n'ont opposé, jusqu'à aujourd'hui, que le mépris, des manoeuvres dilatoires, des faux semblants de négociations et, finalement, une politique du pourrissement. La coordination nationale des universités est consciente que les attaques contre l'université et la recherche s'intègrent dans une politique globale de casse des services publics et de précarisation généralisée de la population. Elle affirme son ancrage dans le mouvement interprofessionnel dont elle partage les revendications.
Alors que le chômage redevient la menace majeure pour une grande partie des salariés, l'État supprime 1090 emplois cette année dans l'enseignement supérieur, 30 000 à l'échelle de toute la fonction publique, mettant en cause la possibilité même de l'accomplissement de nos missions. La modulation des services mis en place par le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs et le contrat doctoral unique (CDU) s'inscrit dans une politique plus large d'individualisation des carrières visant à fragiliser l'ensemble des personnels. La précarité se développe dans nos services, touchant plus de 30% des salariés employés dans les universités. La baisse du pouvoir d'achat frappe durement, en particulier les personnels administratifs et techniques dont les salaires démarrent à peine au niveau du SMIC, sans réelle possibilité de progression et d'évolution de carrière.
La politique universitaire actuelle, en particulier la mise en concurrence des universités, promeut un modèle d'éducation profondément inégalitaire fondé sur une conception régressive des savoirs et une sélection par l'argent de plus en plus clairement affirmée. Les premières victimes en seront les enfants des milieux les plus défavorisés que le service public de l'enseignement ne sera plus en mesure d'accueillir correctement et qui devront s'endetter pour bénéficier d'une formation actuellement ouverte à tous.
Pour toutes ces raisons, le mouvement des universités a pris toute sa place dans la formidable mobilisation du 19 mars. La coordination nationale des universités appelle les organisations syndicales à donner une suite rapide à cette journée pour construire le front large et déterminé indispensable face à un gouvernement qui ne comprend que le rapport de force.
Pour envisager les possibilités pratiques et les modalités de ces convergences, nous souhaitons vous rencontrer aussi vite que possible.
Salutations en lutte,
Les porte-parole de la CNU, David Berrue (étudiant) david.berrue@hotmail.fr / 06 89 04 58 92 Pascal Levy (Biatos) angie.gennaro@gmail.com / 06 61 97 29 07 Léa Valette (doctorante) leavalette@hotmail.com / 06 77 78 17 66 Christophe Mileschi: (EC) christophe.mileschi@wanadoo.fr / 06 70 35 41 92 Patricia Tutoy (enseignante) ptutoy@avantitude.com Germaine Depierre (Chercheuse) g-depierre@yahoo.fr germaine.depierre@u-bourgogne.fr / 06 82 14 87 39 | |
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