Chantal Liaroutzos, membre du Collectif de personnel de l'université de Caen
(http://collectif.pers.ucbn.free.fr) a écrit un texte pour Libération en réponse
à un article de Libé sur une journée de Valérie Pécresse. Nous vous proposons de
l'envoyer à Libération en suivant la procédure décrite ci-dessous
sur le site de libé, cliquer sur interactif, puis, tout en bas de la page une
toute petite rubrique contacts, en cliquant dessus on finit par arriver (en
passant par courrier des lecteurs) sur une boite de dialogue où il faut indiquer
son mail, l'objet du message et le texte du message. Voici le lien qui devrait
permettre d'y arriver directement.
http://www.liberation.fr/services/service_nous/index.FR.php?f=1&id=courrierVoici le texte
Titre : vous n'avez que l'embarras du chois : "Valérie à la plage", "Valérie se
promène", "Valérie a les oreilles bouchées"...
A un moment où, contrairement à ce qu’affirment les media, la LRU suscite une
mobilisation importante dans bon nombre d’universités (groupes de réflexion et
de discussions, ateliers sur la réforme et ses conséquences, journées d’action
et d’information du public, etc. – voir le site « Sauvons l’Université »), à un
moment où, comme en témoigne une enseignante de Lyon II, « dès 7h30 le matin,
tous les jours, les CRS arrivent pour déloger les étudiants qui protestent » et
matraquent certains d’entre eux, c’est avec le plus vif intérêt que nous avons
vécu, grâce à un reportage de deux pages, 24 heures avec une « blonde » dont il
nous a été donné d’admirer à la fois l’élégance (« étole rose pâle sur un imper
en cuir bordeaux »…) et la « fermeté » : Valérie Pécresse en personne. On
comprend que Libération, en ces temps où la presse brille par son indépendance
d’esprit, s’aligne sur les tabloïds, et, dans un souci d’aggiornamento, se
montre capable de sélectionner et diffuser les informations en fonction de leur
véritable intérêt. Dans le style « Martine à la plage », on relève des
instantanés du genre : « Valérie fait une bourde devant les sénateurs », «
Valérie s’excuse », « Valérie à la Salpêtrière», « Valérie rassure une
chercheuse inquiète ». Il est vrai qu’à la page précédente, dans le «
contre-journal » (qui occupe évidemment moins de place que ce reportage
édifiant), on peut lire que « l’absence de négociation » entre la ministre et
les universitaires « fait problème ». Mais dans le « vrai » journal, l’affaire
est entendue : "La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a
réussi (par sa blondeur, ou par sa fermeté?) à imposer sa loi sur l’autonomie
des universités" .
Cordialement
Collectif de personnels de Caen