Nicolas
Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 05/12/2007
| Sujet: 20 universités obtiennent les compétences élargies Dim 27 Juil - 19:04 | |
| Ce 23 juillet, le ministère a fait connaître la liste de 20 universités qui obtiendront les « compétences élargies » LRU au 1er janvier 2009. - Aix-Marseille-II Méditerranée - Cergy-Pontoise - Clermont-Ferrand-I Auvergne - Corte - Limoges - Lyon-I Claude-Bernard - Marne-la-Vallée - Montpellier-I - Mulhouse Haute-Alsace - Nancy-I Henri-Poincaré - Paris-5- René-Descartes - Paris-VI Marie-Curie - Paris-VII Denis Diderot - La Rochelle - Saint-Étienne Jean-Monnet - Strasbourg-I Louis-Pasteur - Strasbourg-II Marc-Bloch - Strasbourg-III Robert-Schuman - Toulouse-I Sciences sociales - Université Technologique de Troyes. - FSE a écrit:
Communiqué sur les 20 facs qui accèdent à l'autonomie
Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur, vient d'annoncer que vingt universités françaises (soit 25%) deviendront autonomes le 1er janvier 2009. Les universités concernés par cette mesure sont Paris 5, 6 et 7, Marne-la-Vallée, Cergy-Pontoise, l'université technologique de Troyes, Nancy 1, Strasbourg 1, 2 et 3, Mulhouse, Lyon 1, Clermont-Ferrand 1, La Rochelle, Limoges, Saint-Etienne, Toulouse 1, Aix-Marseille 2, Montpellier 1 et Corte.
Cette annonce n'est pas une surprise. Elle n'est que l'application concrète de la LRU, adoptée en août 2007, combattu par les étudiants durant l'automne dernier. L'accès à une plus grande autonomie pour ces universités est donc une attaque de plus pour l'enseignement supérieur.
L' « autonomie » des universités s'articule selon 3 axes. Le premier axe est l'autonomie budgétaire autrement dit les universités auront la possibilité de créer des fondations, lesquelles pourront faire appel à des financements privés sous la forme de mécénats. En outre, elles auront une autonomie de gestion du personnel ainsi les présidents d'université disposent d'un droit de veto concernant les nominations de l'ensemble des personnels de l'université, les enseignants chercheurs seront désignés par des comités de sélection désignés ad hoc par le C.A. dès qu'un poste est vacant. L'université pourra embaucher des étudiants pour des postes de tutorat, et dans les bibliothèques, en lieu et place de titulaires. Enfin, ces universités auront une autonomie en terme de recherche. En effet, le CA aura son mot à dire sur la répartition entre recherche et enseignement des enseignants chercheurs.
Pour la FSE cette mesure a un objectif clair : soumettre l'université aux besoins du patronat en formation, en recherche. Dès à présent, la FSE informe les étudiants sur cette nouvelle attaque et continue son combat contre la privatisation de l'enseignement supérieur.
Abrogation de la LRU !
Contre la constitution de pôles d'excellence !
Contre le mécénat et autres fonds privés !
Pour le maintien des statuts des personnels !
Pour la FSE, le président porte parole, Tom Chomette 06-71-78-40-19 - Sud Etudiant a écrit:
- Le ministère reste sourd et accélère l'application de la LRU
La liste des vingt premières universités à accéder à l'autonomie en janvier 2009 a donc été dévoilée par le ministère. On ne s'étonnera pas de retrouver dans cette liste les universités dont les présidents avaient clairement affirmé que la LRU leur permettrait d'augmenter les frais d'inscriptions, ni les principaux pôles retenus pour l'opération campus.
Car derrière l'affirmation radoté par la ministre selon laquelle l'autonomie doit permettre de doubler le budget des universités d'ici 2012, il faut décortiquer la réalité des chiffres qui sont avancés.
D'une part, il s'agit de faire émerger quelques « pôles d'excellence » qui ne seront accessibles qu'aux étudiant-e-s les plus fortuné-e-s ou les plus « méritant-e-s » (qui sont généralement les mêmes). Ces pôles auraient pour objectif de s'inscrire dans les hauteurs des classements internationaux (comme l'annonçait la lettre de mission de V.Pécresse en 2007), bien que ces classements soient considérés comme absurdes (y compris par des proches du ministère).
D'autre part, il s'agit de faire en sorte que les plus petites universités sortent du cadre national pour ce qui est de la gestion de leur budget et de leur gouvernance, afin de laisser les entreprises locales gonfler le budget en exerçant parallèlement une influence accrue sur les contenus des formations et des diplômes. Ces petites universités (qui sont d'ailleurs les premières à s'être dotées des fameuses « fondations ») deviennent donc progressivement des usines d'habilitations à travailler dans les entreprises du bassin économique local.
Loin de représenter l'opportunité phénoménal présentée par le gouvernement et docilement accompagnée par la quasi-totalité des organisations étudiantes, cette route vers l'autonomie (qui sera, certes, profitable aux nouveaux présidents d'universités aux pouvoirs accrus) n'est qu'une manière de faire foncer les étudiant-e-s et personnels dans le mur qui leur est gracieusement offert par le ministère. | |
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