Nicolas
Nombre de messages : 165 Date d'inscription : 05/12/2007
| Sujet: Ce dont la crise de l'université est le symptôme Dim 1 Nov - 20:00 | |
| - Citation :
- Ce dont la crise de l'université est le symptôme, Revue Mauss, numéro 33, La Decouverte, mai 2009
Faudrait-il en finir avec l'université, pour être résolument « moderne » ? N'est-ce pas cette mort programmée qui est au cœur des textes ministériels de 2007-2008 et de la mobili-sation, d'une rare obstination, qu'ils ont provoquée chez les universitaires et chercheurs ? Certes, l'université doit être réformée. Tout particulièrement en France où elle est le parent plus que pauvre, misérable, des « grandes écoles ». La réforme LRU, avec son exhortation à l'autonomie a pu, un temps, séduire. Mais elle se traduit en fait par une diminution des moyens et par un contrôle renforcé sur les enseignants-chercheurs. Accélérant la fragmentation générale des connaissances, transformées en supposés savoirs experts, évaluées par une expertise automatisée, ce vent de « réformes » mène à un abandon peut-être irréversible de l'idéal humaniste et démocratique du savoir. Devons-nous défendre l'institution et les « corps », réputés synonymes de lourdeur et de corporatisme ? La réponse, progressiste, est oui, car ils sont les conditions de la liberté de penser et de la fécondité scientifique. Et donc, aussi bien, de la vitalité de nos démocraties. Reste que l'université doit en effet être réformée en profondeur si elle doit renaître. Encore faut-il que les propositions de réforme viennent d'abord de la communauté universitaire elle-même. Ce à quoi xz numéro - qui réunit des contributions venues de bords bien différents - voudrait contribuer. À la réinvention d'une démocratie universitaire. | |
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